vendredi 14 mars 2014

La nature et nous



Mes chers petits-enfants,

Tôt ce matin, je me suis assis sur une grosse pierre dans la rivière. De chaque côté, il y avait de grands arbres qui surplombaient l'eau. La lumière du soleil passait entre les branches en laissant de gros rayons distincts. Le chant des oiseaux se détachait du son de l'eau qui coulait entre les roches. La température était fraîche mais confortable. J'ai fermé les yeux. Je me sentais bien, en paix. Puis, j'ai eu l'impression de me fondre dans cet environnement. Je n'existais pas sans tout ce qui m'entourait. Je faisais partie de la nature. Nous étions inséparables. Ça vous paraît un rêve?

Est-ce que vous aimez un petit animal? Un plus gros? Est-ce que vous en prenez soin? Aimez-vous une plante en particulier? Une fleur peut-être? Veillez-vous à ce qu'elle ait l'eau et la lumière qui lui est nécessaire? Allez-vous parfois dans un parc de la ville ou à la campagne où il y a de gros arbres, une rivière, un lac, des montagnes ou peut-être même la mer?

Vous arrive-t-il d'observer toutes ces beautés sans rien dire? Vous ne vous dites pas dans votre tête «Voilà un geai bleu qui crie très fort» ou encore « Avec la sève de cet érable nous pouvons faire du bon sirop». Vous ne vous parlez pas à vous-même et ne dites rien à une personne qui est avec vous. Alors, vous allez probablement vous fondre dans cette nature vous aussi. Quand ça nous arrive une fois, on ne voit plus la nature de la même manière. Nous comprenons vraiment que nous ne faisons qu'un avec elle. Les plantes, les animaux, mais aussi la terre, l'eau, les pierres, les nuages sont tous importants. Nous nous rendons compte que même les animaux qui nous semblent moins beaux ou même menaçants sont importants. Nous sommes plus respectueux dans notre façon d'agir avec notre environnement dont nous faisons tous partie.

Cette même façon d'observer sans rien se dire est bonne pour s'observer soi-même et observer les autres. Nos amis ou notre famille par exemple. Si on ne se dit rien dans notre tête à propos d'une personne que l'on connaît (elle est comme-ci ou comme ça), chaque rencontre est comme la première. Nous n'avons plus de préjugés sur cette personne. On se sent unis avec les gens comme avec la nature. Nous avons alors une vie pleine de sensibilité et d'amour.

Je ne rêvais donc pas sur ma roche dans la rivière ce matin.

Bonne nuit et bons rêves mes chers petits-enfants.