J'aimerais
vous parler de la vie, votre vie, notre vie.
J'ai
utilisé l'expression grand-père impertinent parce qu'un des
synonymes de ce dernier mot est « libre ».
Je
vous parlerai donc ce soir, pendant que vous faites votre dodo, de
l'importance de la liberté.
Les
grands (les adultes) ont de la difficulté à comprendre ce que ça veut dire. Les
choses les plus simples semblent compliquées aux grands. C'est comme
ça.
J'aime
me promener en forêt parce que mon esprit devient très attentif
pour me permettre de bien observer les plantes et les animaux. De
plus, dans les forêts tropicales il faut aussi surveiller ce qui
pourrait être dangereux ou embêtant comme certaines fourmis ou des
serpents. Je deviens très concentré, je ne pense pas. Je suis
réceptif. C'est cet état d'esprit qu'on appelle la méditation. Des
gens paient des « maîtres », des « gourous » pour faire cela et
ils n'y arrivent pas vraiment. C'est trop simple et ils sont habitués
à ce que tout soit compliqué.
Pour
moi, la chose la plus importante pour être une bonne personne et
pour se sentir bien, c'est de pouvoir se voir, s'observer tout en
agissant. Bien voir comment nous sommes et comment on réagit.
Apprendre à se connaître. C'est une chose qu'il faut faire
continuellement, toute sa vie. Pour faire cela il faut être très
attentif. Ne pas avoir des idées ou de pensées qui pourraient
fausser notre perception. Ces pensées-là peuvent venir de l'opinion
d'autres personnes ou de croyances venant de groupes comme des
religions ou d'autres organisations. Il faut s'en détacher pour être
attentif et réceptif comme lorsque je me promène en forêt. C'est
là qu'est la vrai liberté, un esprit clair, libre des idées toutes
faites. Cette liberté est indispensable pour se comprendre et pour
aimer. Cet état fournit aussi l'énergie nécessaire pour coopérer
avec les autres. Pour faire un monde plus juste et plus sain.
Je
vous l'avais dit que c'est simple.
Dormez
bien.
" La vie impersonnelle "
RépondreSupprimerJ'aimerais savoir ce que vous entendez par cette remarque. Être attentif et réceptif en observant sans jugement, ce n'est pas s'isoler. Nous sommes toujours en relation avec les autres et avec notre environnement. Si par «La vie impersonnelle» vous parler d'un état d'esprit sans la pensée qui fabrique le «moi».Alors, je suis d'accord.
SupprimerJ’espère que les petits enfants auront un peu de leur grand père, ce goût de la découverte, cette sensibilité et cette simplicité. Il n’est pas simple d’être simple lorsque la complexité vient nous happer depuis la tendre enfance. On nous demande tellement de devenir qu’on fini par ne plus savoir ce que c’est juste être, reconnaitre la simplicité. Dans la simplicité il y a une présence mais sans un quelqu’un qui est présent. C’est un univers à découvrir jamais pareil.
RépondreSupprimerJe trouve que c'est très bien dit.
SupprimerMerci beaucoup Alain,